Présider un club n’est pas chose simple, surtout lorsqu’il est question de réformer ! Les présidentes, présidents et autres

représentants de clubs passés par cette rubrique ont libéré leurs paroles et nous leur en sont reconnaissants. Cette parole

est précieuse en enseignements, elle dépeint une réalité souvent passée sous silence en grandes instances, et nous avons

espoir qu’elle fasse bouger les lignes, les plus petites soient-elles. À date, la parole de Thierry LÉAUTEY, président

démissionnaire de la section course à pied de l’Alliance Sportive Brévannaise (ASB), a été l’une des plus complexes à

obtenir, à juste titre. Lorsque que l’on donne de sa personne, sans compter, pour tenter de faire bouger les choses et qu’en

guise de remerciements on reçoit du rejet en plus de directives fédérales qui rendent l’équation particulièrement

complexe, la dernière personne avec laquelle on ait envie de discuter, c’est bien la responsable de la communication du

Comité qui de surcroît ne lâche pas l’affaire ! Merci Thierry pour votre précieux temps, et ces quelques lignes que vous avez

bien voulu m’envoyer, dont j’ai extrait ce résumé.

"Le club de Course à pied de Limeil Brévannes a été fondé par Joël LAURENT il y a 27 ans. J'en ai repris la gestion l’année

dernière, avec mes collègues Emilie ELGUIR, secrétaire, ainsi que Christophe GUILBERT, trésorier. La course en loisir est la

vocation principale du club, même si certains adhérents participent à de nombreuses courses officielles. Nous avons 7

licences compétition sur une trentaine d’adhérents.

En prenant la présidence du club, nous avons mené des actions de renouvellement de la communication, en concertation

avec l'intégralité des membres du club via "WhatsApp". Nous avons changé le logo, investi dans de nouveaux maillots et

continué à développer le site internet. Ces actions nous ont apporté de la visibilité attirant de nouveaux adhérents, mais

également des désaveux en interne entraînant des départs.

Nous sommes à la peine sur les aspects structurels et financiers :

 Structurel : nous ne disposons d’aucune d'infrastructure hormis une salle commune à l'ASB Omnisport que nous

utilisons pour l'Assemblée Générale (AG) annuelle. Nos entraînements se déroulent donc sur des itinéraires de

notre choix, soit en ville, soit en forêt à proximité de Limeil en fonction du type d'entraînement. Nous n'avons pas

non plus de coach officiel même si Emilie a hérité d'une partie de ce rôle ainsi que du surnom. J'ai d'ailleurs

entendu lors de la dernière AG Annuelle de la LIFA & FFA* qu'un focus important était fait sur l'accompagnement

des femmes afin d'accéder aux rôles d'encadrement dans les clubs. Pour le moment, nous n’avons pas trop vu

d'actions de notre côté sur ce point.

 Financier : le montant de nos licences qui n'avait quasiment jamais évolué depuis la création du club, ne

correspond pas à la réalité des besoins du club, les recettes étaient dans le rouge car les adhérents paient moins

que le coût de la licence. Bien que nous ayons augmenté la licence loisir de 50 à 70 EUR, nous ne gagnons que 2

EUR par adhésion ; heureusement que nous percevons des subventions de la ville et du département.

Les directives fédérales (LIFA et/ou FFA) qui ne nous facilitent pas la tâche :

 Les frais de transfert de club de 80 EUR sans la moindre possibilité de négociation. Nous avons perdu des

candidats à l’adhésion au club de ce fait ;

 J'ai cru entendre dire que les clubs non présents aux AGs de la LIFA et/ou FFA étaient sanctionnées d'une

"amende". J'ai donc assisté à quelques-unes de ces réunions toutes focalisées sur la compétition avec des

présentations qui durent plus de 4 heures et donc pas de réel intérêt pour des petits clubs comme le nôtre.

Si le but de votre article est de dépeindre objectivement la vie d'un petit club de course à pied avec ses contraintes

objectives, je serai ravi de le lire avec l'ensemble de ces informations".

*Ligue d’Île-de-France Athlétisme (LIFA) et Fédération Française d’Athlétisme (FFA)

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